Le Puits des Amours (alexandrins)
Sam 29 Juin - 12:17
Je suis l’épouvantail dépenaillé, livide,
Extirpant du marais sa livrée de poète.
Mon crâne est de chiffon, mon regard, impavide,
A mon cou se balance une vieille amulette.
Je tiens entre mes doigts grenelés de pustules
Une rose inclinant sa tête suspendue.
Dans le vieux marigot rotant ses lourdes bulles
Je t’ai tant espérée et bien trop attendue.
Toi tu t’es approchée au bord de mon enfer.
Je te vois tout la haut penchée à la margelle,
Au dessus de ce puits croupissant en son air,
Les songes terrassés de ma peine éternelle.
Ainsi tu existais ma femme de toujours,
Mon averse d’été, ma bruine d’allégresse !
Je tente de gagner le cercle de tes jours
Mais je glisse aux parois de la morte jeunesse.
Extirpant du marais sa livrée de poète.
Mon crâne est de chiffon, mon regard, impavide,
A mon cou se balance une vieille amulette.
Je tiens entre mes doigts grenelés de pustules
Une rose inclinant sa tête suspendue.
Dans le vieux marigot rotant ses lourdes bulles
Je t’ai tant espérée et bien trop attendue.
Toi tu t’es approchée au bord de mon enfer.
Je te vois tout la haut penchée à la margelle,
Au dessus de ce puits croupissant en son air,
Les songes terrassés de ma peine éternelle.
Ainsi tu existais ma femme de toujours,
Mon averse d’été, ma bruine d’allégresse !
Je tente de gagner le cercle de tes jours
Mais je glisse aux parois de la morte jeunesse.
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