Le Caveau des rêves ( décasyllabe)
Sam 29 Juin - 15:46
Me laisserez-vous un peu de parfum
Pour un doux réveil à se souvenir
D'une nuit ailleurs, au fond d'un jardin,
Léger comme un air de simple soupir ?
Etiez-vous enfants passant dans la nuit,
Bien plus grands que moi qui ne savais rien,
Ou démons fardés de l'ignominie,
Singeant la beauté à triste dessein ?
Voilà qu'en sommeil après qu'à la plaine
Ont cherché trop loin quelques hommes las,
On les vit partir où l'âme est sereine,
Où veillait Morphée refermant son bras.
Renégats du jour, aveugles prostrés,
Mendiants en lambeaux et veuves du soir,
Ce monde est à vous pour l'éternité,
Mieux vaut que la mort un songe illusoire.
Ainsi je t'ai vu si jeune et très beau
Mon autre visage tendre et riant.
Je t'ai rencontré jetant des fagots
Aux gueules de feux joyeux et brûlants.
Mais suis-je encor' toi quand battent au vent
Ces volets de bois, ces ailes sans corps
Me laissant aux draps, fébrile et ballant,
Comme un vieux corbeau prenant son essor ?
Que ne puisse l'homme lire sa vie
Comme à ces transports que l'ombre protège.
Que ne soit l'amour, au coeur de la nuit,
Des anges pâmés en doux florilège.
Que ne suis-je encore au fond de mon crâne
Un dormeur assis sur ses souvenirs
Et fermant les yeux sur l'aube diaphane,
Ainsi qu'au caveau ferait un vampire !
Pour un doux réveil à se souvenir
D'une nuit ailleurs, au fond d'un jardin,
Léger comme un air de simple soupir ?
Etiez-vous enfants passant dans la nuit,
Bien plus grands que moi qui ne savais rien,
Ou démons fardés de l'ignominie,
Singeant la beauté à triste dessein ?
Voilà qu'en sommeil après qu'à la plaine
Ont cherché trop loin quelques hommes las,
On les vit partir où l'âme est sereine,
Où veillait Morphée refermant son bras.
Renégats du jour, aveugles prostrés,
Mendiants en lambeaux et veuves du soir,
Ce monde est à vous pour l'éternité,
Mieux vaut que la mort un songe illusoire.
Ainsi je t'ai vu si jeune et très beau
Mon autre visage tendre et riant.
Je t'ai rencontré jetant des fagots
Aux gueules de feux joyeux et brûlants.
Mais suis-je encor' toi quand battent au vent
Ces volets de bois, ces ailes sans corps
Me laissant aux draps, fébrile et ballant,
Comme un vieux corbeau prenant son essor ?
Que ne puisse l'homme lire sa vie
Comme à ces transports que l'ombre protège.
Que ne soit l'amour, au coeur de la nuit,
Des anges pâmés en doux florilège.
Que ne suis-je encore au fond de mon crâne
Un dormeur assis sur ses souvenirs
Et fermant les yeux sur l'aube diaphane,
Ainsi qu'au caveau ferait un vampire !
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