Cirque (sonnet)
Dim 30 Juin - 12:33
Le Cirque était venu repeindre le tableau
D’un quotidien morose et d’un triste ordinaire.
Les gamins se pressaient, la mine débonnaire,
Pour approcher les ours et toucher le chameau.
On entendait monter, sous le grand chapiteau,
De puériles rumeurs quand, brillant et lunaire,
Le savant acrobate au son d’un limonaire,
Se pendait par les pieds au-dessous du faîteau.
Mais le feu malicieux d’un marchand de brochettes,
Échappant au carcan de son porte-allumettes,
Enflamma brusquement tout le dôme de toile.
Et l’on vit détaler des bambins et des femmes,
Embrasant l’air du soir de leurs bustes en flammes.
Le linceul de l’hiver les couvrit de son voile.
D’un quotidien morose et d’un triste ordinaire.
Les gamins se pressaient, la mine débonnaire,
Pour approcher les ours et toucher le chameau.
On entendait monter, sous le grand chapiteau,
De puériles rumeurs quand, brillant et lunaire,
Le savant acrobate au son d’un limonaire,
Se pendait par les pieds au-dessous du faîteau.
Mais le feu malicieux d’un marchand de brochettes,
Échappant au carcan de son porte-allumettes,
Enflamma brusquement tout le dôme de toile.
Et l’on vit détaler des bambins et des femmes,
Embrasant l’air du soir de leurs bustes en flammes.
Le linceul de l’hiver les couvrit de son voile.
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