Amer (alexandrin)
Dim 30 Juin - 18:02
A nos chers disparus sous un préau désert,
Sous les mauvaises nues qui pénètrent la chair,
Aux fantômes sans traits acculés à l’exil,
Aux enfants du marais qui cherchent un asile,
Je donnerai mon vin, du sang de renégat,
La couche d’un vaurien, mon feu de galetas,
Puis des mots sans espoir, comme un soleil éteint,
Une nuit sans bougeoir et des chants sans refrain.
Tous les trains sont passés comme passent les vents
Sur un quai déserté, une rue sans passants,
Car il n’est de voyage aux dépouilles d’un rêve
Qu’une mer sans rivage une errance sans trêve.
Mais le matin renaît jusqu’au fond des cachots,
Embrasant les palais, étouffant les sanglots,
Pour le temps qu’au-delà de tous les horizons
Périront au combat nos jeunes illusions.
Sous les mauvaises nues qui pénètrent la chair,
Aux fantômes sans traits acculés à l’exil,
Aux enfants du marais qui cherchent un asile,
Je donnerai mon vin, du sang de renégat,
La couche d’un vaurien, mon feu de galetas,
Puis des mots sans espoir, comme un soleil éteint,
Une nuit sans bougeoir et des chants sans refrain.
Tous les trains sont passés comme passent les vents
Sur un quai déserté, une rue sans passants,
Car il n’est de voyage aux dépouilles d’un rêve
Qu’une mer sans rivage une errance sans trêve.
Mais le matin renaît jusqu’au fond des cachots,
Embrasant les palais, étouffant les sanglots,
Pour le temps qu’au-delà de tous les horizons
Périront au combat nos jeunes illusions.
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