La Chasse aux Poètes ( alexandrin)
Dim 30 Juin - 8:45
A la chasse aux poètes nous irons lancer
Des fruits mûrs, des fléchettes, des lames rouillées.
A la chasse aux naïfs nous partirons demain
Piétiner les massifs et pisser sur l’airain.
Il y a Monseigneur de la Plante des Pieds,
Bien moins gras que railleur et la gueule édentée,
Disposé aux sévices, à la mine joviale,
Une peau d’écrevisse et un cul de rorqual.
Il a pris comme option de courser le rêveur
En tendant le croupion, comme on offre une fleur,
Pour embaumer les cieux de son souffle divin
Aussitôt qu’à ses yeux paraîtra le coquin.
Il y a Merluchon, un courtier en retraite.
Il n’a pas l’air si con quand il n’a pas l’air bête !
Mais c’est un obsédé, un maniaque du CAC
Qui ne peut pas bander quand chute le NASDAQ.
Sa méthode est perverse et néanmoins subtile,
Vendant à Saint-John Perse une action de Mobil,
Il humilia sa proie quand le cours s’effondra,
La laissant sans émoi au fond d’un bar-tabac.
Madame Dinde Folle, un compteur trafiqué,
Comme ceux des bagnoles qui ont trop roulé,
Et dans son poudrier, quand il faut plaire aux gens,
Un couteau à plâtrer, cent grammes de ciment.
Attendant patiemment comme une veuve noire
Que ne passe en chantant un aède notoire,
Ell' surgit de l’humus, exhibant au grand jour
Son minou plein de puces et de scorpions qui courent
Et puis il y a moi, rimailleur du dimanche,
Adepte de la soie et du loden sans manche.
On s’emmerde à Neuilly, il ne s’y passe rien.
A quand le safari, la traque du vaurien ?
Moi je donne aux clodos de petits billets verts,
Des coupures d’euros fabriquées au scanner,
Et quand ils vont chercher leur immonde piquette,
Ils se font emballer par de jolies fliquettes.
Des fruits mûrs, des fléchettes, des lames rouillées.
A la chasse aux naïfs nous partirons demain
Piétiner les massifs et pisser sur l’airain.
Il y a Monseigneur de la Plante des Pieds,
Bien moins gras que railleur et la gueule édentée,
Disposé aux sévices, à la mine joviale,
Une peau d’écrevisse et un cul de rorqual.
Il a pris comme option de courser le rêveur
En tendant le croupion, comme on offre une fleur,
Pour embaumer les cieux de son souffle divin
Aussitôt qu’à ses yeux paraîtra le coquin.
Il y a Merluchon, un courtier en retraite.
Il n’a pas l’air si con quand il n’a pas l’air bête !
Mais c’est un obsédé, un maniaque du CAC
Qui ne peut pas bander quand chute le NASDAQ.
Sa méthode est perverse et néanmoins subtile,
Vendant à Saint-John Perse une action de Mobil,
Il humilia sa proie quand le cours s’effondra,
La laissant sans émoi au fond d’un bar-tabac.
Madame Dinde Folle, un compteur trafiqué,
Comme ceux des bagnoles qui ont trop roulé,
Et dans son poudrier, quand il faut plaire aux gens,
Un couteau à plâtrer, cent grammes de ciment.
Attendant patiemment comme une veuve noire
Que ne passe en chantant un aède notoire,
Ell' surgit de l’humus, exhibant au grand jour
Son minou plein de puces et de scorpions qui courent
Et puis il y a moi, rimailleur du dimanche,
Adepte de la soie et du loden sans manche.
On s’emmerde à Neuilly, il ne s’y passe rien.
A quand le safari, la traque du vaurien ?
Moi je donne aux clodos de petits billets verts,
Des coupures d’euros fabriquées au scanner,
Et quand ils vont chercher leur immonde piquette,
Ils se font emballer par de jolies fliquettes.
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