La Vie et le Temps (alexandrin)
Dim 30 Juin - 12:39
On se dit que devant il nous reste des jours,
Des saisons, des printemps pour goûter à l’amour
Et qu’importe aujourd’hui puisque demain est là
Comme un rêve infini de hasard et de pas.
On se fout de la mort elle semble si loin.
On se sent bien trop forts pour plier au destin
Qui martèle le temps de silence et de soirs,
Écrasant lentement nos promesses de gloire.
Un beau jour, au réveil, on se tourne un instant
Et l’on voit, du soleil, une larme au couchant,
Étalée sur la vie, charriant le passé
En épaves d’ennui et branchages cassés.
L’horizon n’est pas loin quand pèse la mémoire
Et la terre, au chemin, se fait lourde et trop noire
Pour un corps fatigué de musique et de vent,
Une plainte voûtée qui s’écroule au néant.
Des saisons, des printemps pour goûter à l’amour
Et qu’importe aujourd’hui puisque demain est là
Comme un rêve infini de hasard et de pas.
On se fout de la mort elle semble si loin.
On se sent bien trop forts pour plier au destin
Qui martèle le temps de silence et de soirs,
Écrasant lentement nos promesses de gloire.
Un beau jour, au réveil, on se tourne un instant
Et l’on voit, du soleil, une larme au couchant,
Étalée sur la vie, charriant le passé
En épaves d’ennui et branchages cassés.
L’horizon n’est pas loin quand pèse la mémoire
Et la terre, au chemin, se fait lourde et trop noire
Pour un corps fatigué de musique et de vent,
Une plainte voûtée qui s’écroule au néant.
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