La Germaine (texte libre)

J'l'ai connue la Germaine
è vendait des ballons
A des mômes aux yeux ronds
Sur les bords de la Seine.
 
C’était pas un canon ;
« On s’en fout tant qu’ça pue ! »
Me disait Gros Lulu
Son chauffeur de camions.
 
Moi j’savais qu’è pleurait
Quand Lulu était loin,
J’lui donnais des câlins
Et après è riait..
 
Un camé est passé,
Il voulait pas d’ballon,
Il voulait s’fair’ du blé
Pour ach’ter du poison.
 
Alors il l’a plantée
Au milieu du bidon,
A piqué ses billets
Et mêm’ son médaillon.
 
è flott’ bien la Germaine
Vu son poids c’est pas mal
Mais faut dir’ que la Seine
C’est pas rien quand ça chiale.