Séniloxyne (poésie libre)
Sam 29 Juin - 15:42
Désormais j’ai cent ans
On m’appelle " La Pierre ",
Inusable au gros temps,
Une escarre au derrière,
Une pure bretonne
Talée aux embruns,
C’est pas vrai je déconne,
Je suis de Melun !
On s’amuse à l’hospice,
Une bande de vieux
Dégoulinants de pisse,
Aux sourires baveux,
C’est le fruit du progrès
Qui ravale les ruines,
L’inénarrable effet
De la Séniloxyne.
Mais des fois on s’embête
Devant la télé,
C’est pas tous les jours fête
Au Pays des Mémés.
Puis on fait des grimaces
Et on chante l’amour
A des blattes qui passent
Au fond du séjour.
Mes enfants sont parents,
Leurs enfants sont parents,
Tout le monde est parent,
Tout le monde est enfant.
Mais le petit dernier
Me taquine sans cesse,
Il s’appelle Olivier
Et me montre ses fesses.
Aujourd’hui voyez-vous,
J’ai un peu le cafard,
Comme un coup de grisou
Dans la boîte à cigares,
Je voudrais m’envoler
Vers les contrées divines,
Arrêter de bouffer
De la Séniloxyne !
On m’appelle " La Pierre ",
Inusable au gros temps,
Une escarre au derrière,
Une pure bretonne
Talée aux embruns,
C’est pas vrai je déconne,
Je suis de Melun !
On s’amuse à l’hospice,
Une bande de vieux
Dégoulinants de pisse,
Aux sourires baveux,
C’est le fruit du progrès
Qui ravale les ruines,
L’inénarrable effet
De la Séniloxyne.
Mais des fois on s’embête
Devant la télé,
C’est pas tous les jours fête
Au Pays des Mémés.
Puis on fait des grimaces
Et on chante l’amour
A des blattes qui passent
Au fond du séjour.
Mes enfants sont parents,
Leurs enfants sont parents,
Tout le monde est parent,
Tout le monde est enfant.
Mais le petit dernier
Me taquine sans cesse,
Il s’appelle Olivier
Et me montre ses fesses.
Aujourd’hui voyez-vous,
J’ai un peu le cafard,
Comme un coup de grisou
Dans la boîte à cigares,
Je voudrais m’envoler
Vers les contrées divines,
Arrêter de bouffer
De la Séniloxyne !
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